Le samedi 25 janvier, le département d’économie de l’Institut La Boétie organisait la deuxième édition de ses Journées économiques sur le thème « Que faire de l’entreprise ? », à l’Espace conférences à Paris 11e.
La troisième table ronde, intitulée « Des salariés heureux, une entreprise sans souffrance : c’est possible ? » s’est intéressée à l’épidémie de souffrance dont sont victimes les salariés : accidents du travail, maladies professionnelles, burn-out, perte de sens au travail. Ces phénomènes sont mesurés à des niveaux particulièrement élevés en France, où l’on bat parfois des records européens en la matière.
Rythme, objectifs, management, négligences : la souffrance au travail a pour origine une organisation pathologique du travail destinée à produire toujours plus et vite sans interroger les modes de coopération et la finalité de l’activité.
Le table ronde a traité également de l’intérêt social et économique d’améliorer la condition des salariés au travail et des outils et dispositifs politiques et socio-économiques les plus appropriés pour le faire, par la contrainte sur les entreprises, par l’application du droit mais aussi évidemment par la prévention et la prise en charge collective des risques et de leurs conséquences.
Les intervenant·es :
• Anaïs Bonanno, sociologue spécialiste de la santé au travail et de l’inspection du travail
• Hadrien Clouet, député LFI-NFP, co-animateur du département de sociologie de l’Institut La Boétie
• Thomas Coutrot, économiste et statisticien, spécialiste du travail
Animation : Audrey Fisné-Koch, Alternatives Économiques