À quelques jours du Conseil de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Brême, l’Institut La Boétie sort son rapport : « Pour une stratégie spatiale au service de l’intérêt général ».
Ce rapport est co-écrit par Arnaud Saint-Martin, député et chercheur spécialiste des questions spatiales, Marina Mesure, députée européenne membre de la commission Industrie et Bastien Lachaud, député et membre de la commission de la Défense nationale.
Il propose des grandes orientations et des recommandations précises pour une stratégie spatiale qui fasse de l’espace un patrimoine commun de l’humanité, en rupture avec la stratégie spatiale présentée par Emmanuel Macron.
Avec une préface de Jean-Luc Mélenchon, ce rapport structure une cinquantaine de propositions, forgées autour de deux piliers : la nécessité de construire une politique spatiale en partant des besoins, et l’urgence de garantir à la France une autonomie stratégique pérenne en renforçant sa souveraineté.
Le rapport revient également sur l’importance de la préservation de la recherche scientifique, et de son développement à travers des coopérations internationales harmonieuses, en rupture avec les coopérations atlantistes et franco-allemandes actuelles imposées par l’agence spatiale européenne.
Parmi ses propositions les plus marquantes, les rédacteurs insistent sur la nécessité de nationaliser ArianeGroup pour retrouver un accès indépendant et souverain à l’espace par le biais du Centre spatial guyanais. En réponse aux turpitudes sur le projet « Bromo », il recommande de créer un pôle public du satellite pour préserver nos entreprises stratégiques.
Enfin, le rapport définit une stratégie pour la pacification des usages de l’espace et contre l’appropriation privée des ressources et des corps célestes, en cohérence avec les traités internationaux de l’Espace et de la Lune, que le rapport préconise de faire ratifier par la France.
Il s’agit de proposer un horizon pour penser autrement la politique spatiale. Un autre espace est possible : éloigné des prédations capitalistes et marchandes, démilitarisé et dépollué, l’espace peut répondre aux besoins humains fondamentaux de manière durable.
À un moment particulièrement critique de l’histoire spatiale où la menace d’un effondrement technique n’est plus théorique, le rapport propose une stratégie pour garantir des usages qui préservent cette ressource fondamentale pour l’intérêt général humain.
Retrouvez le rapport complet ici.
Contact : Manuel Menal / presse@institutlaboetie.fr / 07 60 51 08 38