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Sortie du point de conjoncture économique n° 6 de l’Institut La Boétie : portrait d’une économie mondiale au ralenti

Un regard critique sur l'actualité économique et sociale

par Éric Berr, Sylvain Billot

Ce vendredi 5 décembre 2025, le département d’économie de l’Institut La Boétie sort son sixième point de conjoncture économique et sociale.

À travers les « points de conjoncture économique et sociale », les économistes de l’Institut La Boétie proposent plusieurs fois par an une lecture critique de la conjoncture économique de la France, à partir d’une analyse précise des données disponibles. Ils comprennent également un focus sur un thème particulier en lien avec la conjoncture.

Dans ce nouveau point, les économistes Sylvain Billot et Éric Berr dressent un tableau du marasme économique sous nos yeux : l’économie mondiale continue de tourner au ralenti, sur fond de menace d’éclatement de la bulle spéculative de l’intelligence artificielle. Investissement privé en panne, baisse de l’investissement public, stagnation de la consommation populaire… Tous les moteurs de la croissance économique sont dans le rouge. Et la situation va empirer en 2026 si le budget austéritaire Lecornu-Faure est adopté. Dans ces conditions, le chômage de masse refait surface.

Les économistes de l’Institut s’attaquent aussi au discours va-t-en-guerre qui vante les bienfaits de l’économie de guerre. Hausse des crédits de défense, hausse des investissements dans l’industrie militaire : la surenchère militaire n’aura rien de bénéfique pour la grande majorité de la population. Son principal effet sera d’accroître les profits de l’industrie de l’armement !

Dans le « focus » de cette édition, les économistes s’intéressent au chantage à la dette, qui pèse sur les discussions budgétaires depuis des mois. Ils montrent, chiffres et comparaisons historiques à l’appui, que la France n’est absolument pas surendettée ou au bord de la faillite. Les discours alarmistes sur la dette visent en réalité à préparer les esprits et à justifier la privatisation croissante de la protection sociale. La note propose, chiffres à l’appui, une autre explication de la hausse de la dette ces dernières décennies : ce sont les politiques néolibérales qui ont en réalité creusé le déficit public et augmenté la dette. La France est victime d’une méthode de financement absurde : la financiarisation de la dette publique et le règne des agences de notation. Dans le même temps, elle est prise dans une spirale infernale : les politiques d’austérité ont pour effet de réduire la consommation et donc de priver l’État de recettes, le condamnant ainsi à s’endetter toujours plus sur les marchés.

Retrouvez la note complète ici.

Contact : Manuel Menal / mmenal@institutlaboetie.fr / 07 60 51 08 38

Éric Berr, Sylvain Billot

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