Recension de l’ouvrage de Vincent Tiberj, La droitisation française. Mythe et réalités, Paris, Éditions PUF, septembre 2024. |
Vincent Tiberj est professeur en sociologie politique à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Émile Durkheim depuis 2015. Il est spécialiste des comportements électoraux et politiques, notamment des valeurs et de l’immigration et fait partie de l’équipe de recherche qui travaille au « baromètre racisme » de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme. |
Les Français sont-ils devenus de droite ? Prenant le contrepied de l’ensemble du discours politique et médiatique ambiant, Vincent Tiberj réfute cette analyse simpliste et erronée des préférences culturelles et politiques françaises. Comme le montre le sociologue, le peuple français est même bien plus ouvert et tolérant qu’auparavant. Ce phénomène est encore accentué par l’élévation du niveau de diplôme. En revanche, il y a bien une droitisation à l’œuvre en France. C’est celle de la classe médiatique, intellectuelle et politique, qui épouse et tente d’imposer au reste de la France un agenda politique de plus en plus à droite : rétablissement de l’ordre et de l’autorité, rejet de l’immigration et du multiculturalisme, etc.
Cette droitisation « par le haut » est loin d’être le miroir parfait d’une évolution parallèle des aspirations populaires. Pourtant, elle s’observe aussi dans une certaine mesure dans les urnes, notamment avec la progression du Rassemblement national, constante jusqu’à son coup d’arrêt de juin 2024. L’ouvrage de Vincent Tiberj vise à expliquer ce paradoxe français, indiquant « en creux » des pistes pour le dépasser. Par quoi ce découplage est-il permis – et pour combien de temps – et que dit-il de notre système politique ? Le mouvement de droitisation de la classe politico-médiatique peut-il être renversé par un surgissement populaire des aspirations répandues à la tolérance et à l’égalité ?
Cette recension de l’Institut La Boétie revient, à partir des analyses et des conclusions de Vincent Tiberj, sur la distinction entre le phénomène fantasmé de droitisation « par le bas » et celui, bien réel, d’une droitisation « par le haut » ainsi que sur les conséquences d’un tel phénomène, pour mieux discerner quelles peuvent être les conditions d’une victoire des idées de la gauche.
« Je postule que la droitisation est simultanément une réalité, par en haut, et un mythe, par en bas. » |
I) Non, le peuple français n’est pas de plus en plus de droite
Le peuple français n’est pas devenu de droite. Difficile à croire si l’on regarde l’immense quantité de sondages et d’enquêtes d’opinions commentés quotidiennement par la classe politico-médiatique pour présenter de manière artificielle une opinion publique nécessairement réactionnaire. Et pourtant, si l’on prend la peine, comme Vincent Tiberj, d’analyser sérieusement les différentes données d’opinion disponibles, le constat est sans appel : les Français sont tendanciellement plus alignés sur des valeurs et des demandes de gauche, tant sur les questions socio-économiques que culturelles.
C’est ce que montre l’évolution sur le temps long des trois « indices longitudinaux de préférences » mobilisés par Vincent Tiberj, qui agrègent les attitudes et croyances des Français dans trois champs : les questions socio-économiques, les questions culturelles, et la tolérance à l’égard de l’immigration et des minorités ethniques. Les deux moteurs principaux de cette nouvelle donne résident dans le renouvellement générationnel et l’élévation générale du niveau de diplôme depuis les années 1980.
Les préjugés sont résiduels : ils diminuent et changent de forme
Il y a d’abord une réduction massive des préjugés et une acceptation de plus en plus grande de la diversité culturelle : diversité d’origine, de religion, de genre, d’orientation sexuelle, etc. La tendance est à l’ouverture depuis 1980. Sur le temps long, on note à la fois que « le recul du racisme biologique est incontestable » et que « la tolérance pour les juifs a très fortement augmenté », explique Tiberj.
Les préjugés persistent bien sûr dans la société, mais ils se transforment. Ils passent ainsi d’une forme explicite et flagrante à une forme plus implicite, se déployant à visage couvert, en mobilisant des « principes » et des « valeurs » valorisées dans le débat public, tels que la laïcité, pour stigmatiser in fine des groupes de personnes. Vincent Tiberj montre par exemple l’existence d’un « cadrage musulman » de la diversité, qui « permet de cacher certains préjugés derrière les arguments républicains tout à fait légitimes et de diviser le camp antiraciste ». Dans un même temps donc, les préjugés reculent chez les Français en général mais trouvent toujours à s’exprimer, notamment dans les médias, à travers ces formes retravaillées politiquement, intellectuellement et médiatiquement pour les rendre plus acceptables.
Les questions socio-économiques continuent de polariser la société selon la classe sociale
Du point de vue des préférences économiques et sociales des Français, il n’y a pas non plus eu d’uniformisation en faveur du libéralisme. Malgré un discours néolibéral qui se propage de plus en plus – la dette ne serait plus soutenable, le niveau des prestations sociales et des services publics non plus, etc. –, les Français ne rêvent pas unanimement d’une politique de droite. Au contraire, la demande de redistribution et de services publics demeure élevée, et a même augmenté depuis 2016. Les préférences socio-économiques sont en fait toujours polarisées selon l’appartenance de classe et les intérêts sociaux. En 2024 encore, les ouvriers et les employés demandent de la redistribution, tandis que les cadres et les indépendants s’y opposent.
Bien sûr, les transformations du monde social ces dernières décennies ont entraîné une reconfiguration des rapports des citoyens à la politique et à l’économie : le travail et les formes d’emploi se sont précarisés et le recul du syndicalisme a entraîné la généralisation d’un discours individualisé sur les inégalités et un affaiblissement de la conscience de classe chez les couches populaires. Pour autant, contrairement à l’idée largement répandue, ces bouleversements n’ont pas endigué les aspirations des Français à plus de justice sociale et à des mesures économiques de gauche. Une illustration récente : en 2021, l’enquête Harris Interactive a testé les principales propositions de la France insoumise (retraite à 60 ans, augmentation du SMIC, réouverture massive de lits hospitaliers, etc.). Résultat : un soutien massif dans la population, avec entre 80 et 85 % des Français soutenant ces mesures économiques et sociales. Bien loin d’une droitisation généralisée donc.
II) La droitisation de la société s’opère « par le haut » – Un conservatisme d’atmosphère
Malgré une société plus ouverte, plus tolérante, et un libéralisme culturel en progression, la France est bel et bien le théâtre d’une progression des idées de droite et d’extrême droite. La cause de cet apparent paradoxe ? Le conservatisme d’atmosphère généré par une classe politique et médiatique de plus en plus (extrême-)droitisée, et qui réussit à imposer son propre cadrage du débat public. « C’est par les luttes pour l’agenda politique et par la manière dont on en parle sur la scène politique et médiatique que la droitisation s’impose », résume Vincent Tiberj.
La droitisation du champ politico-médiatique
Si les citoyens ne sont pas largement convertis à une vision de droite de la société, ce sont les élites politiques, intellectuelles et médiatiques françaises qui portent ce processus : d’où l’expression d’une « droitisation par le haut ». L’espace intellectuel et l’espace médiatique en particulier ont évolué de pair pour faire émerger de nouvelles voix de la droitisation en développant un terrain fertile. La nouveauté de notre époque ne réside pas dans les thèmes portés par la droite et l’extrême droite, mais dans leur prégnance et le caractère d’évidence qu’ils ont réussi à acquérir dans une grande partie de la scène politico-médiatique.
D’une part, les voix portant la droitisation se sont multipliées et ont réussi à imposer leur agenda. Les intellectuels conservateurs et de nouveaux éditorialistes d’(extrême) droite – Éric Zemmour, Eugénie Bastié, Geoffroy Lejeune, etc. – ont su manipuler la « fenêtre d’Overton »[1] à leur avantage et ont fait de leurs concepts des incontournables du débat public, y compris lorsqu’ils ne sont absolument pas partagés par les citoyens. C’est le cas de la théorie du « grand remplacement ». Un autre de ces mécanismes habiles consiste en la réappropriation et le dévoiement de certains concepts centraux du débat public, historiquement de gauche (République, laïcité, etc.) au service d’une mise au ban de l’islam et des musulmans.
D’autre part, la restructuration du champ médiatique et les nouvelles pratiques des citoyens ont facilité cette droitisation par le haut. La polarisation politique se retranscrit désormais dans l’offre médiatique, entraînant une fragmentation des audiences. Autrement dit, la multiplication des canaux d’informations (TNT, réseaux sociaux, etc.) rend désormais possible un phénomène de renforcement idéologique. La chaîne CNEWS en est l’exemple le plus emblématique. Les citoyens peuvent désormais s’informer uniquement par une chaîne qui ne les expose qu’à leurs propres idées, un phénomène renforcé par une montée en puissance des médias d’opinions qui ne s’embarrassent plus autant qu’auparavant du pluralisme et de la confrontation d’opinions.
Un effet relatif sur les citoyens
La capacité de maîtriser l’agenda et le cadrage du débat public a des conséquences massives sur la vie politique française. Car si les médias ne disent pas toujours quoi penser, ils disent toujours, implicitement, à quoi penser et sous quel angle le penser. Par ailleurs, « ces dynamiques par en haut, dans les champs médiatique et intellectuel, ont des effets chez les citoyens, à la fois la cible de ces voix et la figure silencieuse de la légitimité de leurs arguments », explique Tiberj. Autrement dit, c’est toujours « les Français » et « l’opinion publique » que la classe politico-médiatique invoque pour justifier des angles et des sujets traités. Une prophétie autoréalisatrice des désirs de la société française.
Toutefois, cette influence des élites médiatiques et politiques droitisées sur les citoyens est à relativiser. Il n’y a pas de connexion directe entre la sphère médiatique et les Français. Les effets des messages médiatiques et de l’agenda politique sur les individus sont toujours relatifs, entrant en compétition avec d’autres acteurs et d’autres facteurs : manque d’attention, protection des réseaux amicaux et familiaux, filtre de valeurs, concurrence avec d’autres discours, etc. C’est d’autant plus le cas que l’autonomie de la pensée augmente avec l’élévation du niveau de diplôme.
Il n’y a donc pas de décalque automatique des préoccupations du « haut » de la société vers le « bas ». C’est la bonne nouvelle de Vincent Tiberj : les citoyens « résistent » à cette droitisation par le haut. Reste à savoir jusqu’à quel point et sous quelles conditions cette résistance peut perdurer. Quels outils sont les plus efficaces pour contrer l’infusion du discours médiatique dans les esprits ? Aux lecteurs de s’employer à les trouver. Mais l’analyse de Vincent Tiberj apporte un élément précieux à cet édifice : la construction de récits alternatifs des faits de société est possible, et peut, sous certaines conditions, réussir à concurrencer la doxa médiatique mainstream.
III) La « grande démission démocratique » ou comment les urnes ne reflètent plus les préférences des citoyens
Pourquoi, s’il y a seulement une droitisation de la sphère politico-médiatique et non pas des citoyens, les urnes se droitisent-elles ? Comment le Rassemblement national a-t-il pu arriver en tête du premier tour des élections législatives anticipées de 2024, après avoir recueilli 31,37 % des suffrages aux élections européennes du 9 juin ?
C’est précisément ce que Vincent Tiberj appelle le paradoxe français. Il l’explique simplement : les résultats électoraux reflètent de moins en moins les choix et les envies des citoyens car l’abstention est grandissante, et les choix politiques sont de plus en plus contraints.
La thèse de la droitisation ne prend pas en compte l’abstention
L’objection de Vincent Tiberj sur les processus électoraux est simple, mais puissante : il est impossible de conclure à une droitisation de la société française uniquement à partir des résultats électoraux quand l’abstention est aussi conséquente et significative qu’aujourd’hui. Les abstentionnistes ne sont pas des « sans avis » mais des « déçus », à la fois par l’offre politique, et par notre système représentatif : ils ont un avis, des valeurs, ils se positionnent. Or, ces « citoyens distants » sont de plus en plus nombreux, et ce notamment depuis les mandats de François Hollande et d’Emmanuel Macron.
Surtout, l’abstention est inégalement distribuée : elle est de plus en plus marquée chez les catégories populaires et chez les nouvelles générations (post-baby boom et millenials), laissant davantage de poids électoral aux boomers,aux cadres, aux fractions aisées,etc. soutenant rarement la redistribution et l’ouverture culturelle. Avec l’évolution démographique, ce mouvement est amené à s’amplifier, rendant les résultats des urnes toujours moins représentatifs de la population. De nombreuses catégories de la population vont voir leur poids démographique s’accentuer (par exemple, les employés nés en 1980, 1990 et 2000), mais leur poids électoral reculer, et vice versa. Les élus ont donc un problème croissant de représentativité et de légitimité ; et leur seule élection ne peut conduire à conclure à une droitisation généralisée.
Un écart de plus en plus grand entre les préférences socioculturelles des Français et le résultat des urnes : modifications du rapport au vote et dysfonctionnement du système représentatif
« S’il y a autant d’écart entre les valeurs des citoyens et les votes des électeurs, c’est que nombre d’entre eux ne s’expriment plus. Cette dimension, qui se manifeste à travers l’intermittence du vote et le refus de s’aligner face aux partis, fausse doublement les voix et donc les urnes. » |
Au-delà de l’abstention, c’est aussi toute une transformation du rapport au vote des citoyens, et même une transformation de leur« culture civique », écrit Tiberj. Depuis 2002, le « vote négatif », « faute de mieux », s’est massivement développé. Tandis que les boomers conservent un lien stable au vote, le vote par intermittence se développe massivement chez les plus jeunes. Parmi les millenials, seuls 28 % des diplômés du supérieur ont un vote constant – soit le même niveau que les diplômés du primaire dans les générations de 1961-1981. Par ailleurs, le nombre de citoyens se considérant « non-alignés » à un parti politique explose : non par incompétence ou incompréhension du monde politique, mais par refus délibéré de prendre part à notre système représentatif jugé dysfonctionnel. C’est d’ailleurs sous le quinquennat Hollande que le découplage entre l’appartenance aux classes populaires et l’identification à la gauche partisane s’est accéléré.
D’autre part, quand les citoyens votent, ils votent différemment qu’autrefois. Concernant les facteurs de vote, on est passé d’un système politique où le socio-économique domine, à un système dit des « deux axes », dans lequel les valeurs culturelles gagnent de l’importance, grâce à ce que Vincent Tiberj appelle une « politisation des valeurs », accentuée par le cadrage des campagnes électorales.
Sur les dernières élections en 2024, Vincent Tiberj montre également que la montée de l’extrême droite ne s’explique pas par de nouveaux succès auprès d’électeurs non positionnés ou positionnés à gauche, mais qu’elle est plutôt le fruit d’une « droitisation des électeurs de droite ». Ce sont les électeurs LR – et certains électeurs Ensemble – qui ont fait le choix direct ou indirect du Rassemblement national.
En résumé, la droitisation dans les urnes doit être largement relativisée : elle ne reflète l’avis que d’une partie des citoyens, qui expriment d’ailleurs cet avis de manière de plus en plus contrainte. Un peuple de gauche et des urnes de droite : c’est « une démocratie qui ne représente pas son propre peuple », conclut Vincent Tiberj.
« La classe politique ressemble à une tête qui perd la connexion avec le reste du corps des citoyens. » |
IV) Face à la droite d’en haut, quel espace pour la gauche d’en bas ?
Le constat est donc clair : il n’y a pas de droitisation des citoyens mais une droitisation des élites politiques, intellectuelles et médiatiques, qui ne se retrouve pas au sein de la population. Pourtant, aussi artificielle que soit cette droitisation, elle se reflète dans les urnes. La question, pour la gauche, reste alors de comprendre comment inverser cette tendance et dépasser ce paradoxe : comment traduire les majorités culturelles de la gauche dans la société française en majorité dans les institutions ? En cela, les analyses fournies par Tiberj sont essentielles pour penser les enjeux stratégiques actuels à gauche.
Au-delà des recommandations d’améliorations institutionnelles qu’esquisse Vincent Tiberj (développement de référendums, conventions citoyennes, etc.), son travail amène surtout à s’interroger sur les stratégies politiques en capacité de transformer la « gauchisation » de la société française en réelle mobilisation aboutissant à la mise en œuvre de politiques de rupture. Autrement dit, transcrire les valeurs majoritairement de gauche des citoyens en une majorité politique et électorale. Avant même la bataille électorale, la transmission de contre-récits pour ne pas laisser l’espace politique et médiatique aux mains de la droite apparaît essentielle. Il s’agit de comprendre comment utiliser les failles mises en avant par Vincent Tiberj (l’absence de transmission automatique des discours droitisés des médias envers les citoyens) pour transmettre plus efficacement un contre-récit politique de gauche. La description des mécanismes de résistance des individus, ancrés dans leurs relations sociales de proximité, au discours médiatique est une source d’inspiration pour le patient travail d’enracinement militant.
Électoralement, le principal enseignement des analyses de Vincent Tiberj est la nécessité de s’emparer pleinement de la question de l’abstention et d’en faire le cheval de bataille pour un (re)surgissement politique du peuple. Ses conclusions résonnent en ce sens avec les analyses récentes du politiste Tristan Haute, mais aussi avec la stratégie de la « conquête du quatrième bloc » théorisée par la France insoumise. Face à l’abstention, « la réponse de trop nombreux élus reste de “faire avec”, de se contenter de gagner des élections sans quorum de participation et d’attendre la prochaine présidentielle ». Pour gagner, la gauche doit au contraire tenter de « faire mieux » plutôt que de se contenter de « faire avec ». Si retourner la tendance de l’abstention n’est pas une mince affaire, elle est essentielle. La grande démission démocratique n’est « ni générale, ni inéluctable », souligne Tiberj.
Il ressort aussi clairement de l’ouvrage, au vu des analyses avancées, que toute stratégie à gauche qui se fondrait sur la thèse erronée d’une droitisation des citoyens et tenterait d’y répondre – notamment par un ajustement programmatique ou discursif – serait condamnée à l’échec. Sans diagnostic clair, pas de traitement efficace : les valeurs de gauche sont majoritaires dans le pays, il s’agit de les convertir en vote ; et non de capitaliser sur des valeurs de droite minoritaires.
Loin des appels incantatoires, l’ouvrage de Vincent Tiberj nous enjoint plutôt à articuler une stratégie concrète et ambitieuse pour rendre la gauche majoritaire politiquement et électoralement.
« L’absence de droitisation par en bas n’aura plus beaucoup d’importance face à ce qui pourrait arriver au pouvoir. » |
Pour aller plus loin : – TIBERJ, Vincent, Les citoyens qui viennent. Comment le renouvellement générationnel transforme la politique en France, Paris, Éditions PUF, 2017. – HAUTE, Tristan, « Élargir les bases socio-électorales de la gauche : nécessités, difficultés et incertitudes », Contretemps, octobre 2024. – DÉZÉ, Alexandre, 10 leçons sur les sondages politiques, Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur, 2022. – BOURDIEU, Pierre, « L’opinion publique n’existe pas », Les Temps Modernes, janvier 1973, no 318, pp. 1292-1309. – PERRENOT, Pauline, « Médias et extrême droite : de la banalisation à la promotion », dans Ugo PALHETA (dir.), Extrême droite : la résistible ascension, Paris, Éditions Amsterdam, 2024, pp. 189-202. |