Les samedi 21 et 22 octobre, l’Institut La Boétie organisait un colloque exceptionnel « Extrême droite : le dessous des cartes. Comment la vaincre. »
L’extrême droite est ouvertement marquée par son racisme, mais aussi par son sexisme, sans que les deux ne se déploient dans des sphères ou des idéologies séparées. Fondamentalement, l’extrême droite développe un projet et une idéologie contre le genre en tant que construction sociale et culturelle de l’individu, contre la libre identité de genre ou la reconnaissance de la socialisation genrée. Elle défend la naturalisation du genre et s’oppose à toutes les libertés en la matière, jusqu’à attaquer frontalement les sciences sociales et la recherche, autant que de déployer une transphobie et un antiféminisme politiques.
Dans cet atelier, nous souhaitions comprendre et analyser la façon dont l’extrême droite déploie son antiféminisme, dont elle le conçoit et dont elle le pratique. Nous cherchions aussi à définir les contours du « fémo-nationalisme », d’un « féminisme » réactionnaire qui ne défend ni les femmes ni le genre, et se met au service d’un projet raciste et masculiniste.
Il s’agissait de comprendre comment les femmes s’engagent à l’extrême droite, trouvent leur place dans un environnement masculiniste, et déploient un discours justifiant cet antiféminisme.