Le samedi 25 janvier, le département d’économie de l’Institut La Boétie organisait la deuxième édition de ses Journées économiques sur le thème « Que faire de l’entreprise ? », à l’Espace conférences à Paris 11e.
La quatrième table ronde, intitulée « Quel rôle pour l’État dans le financement et la régulation des entreprises ? », a mis en débat la façon dont l’État doit intervenir dans l’économie afin de soutenir et d’orienter l’activité des entreprises.
Le logiciel néolibéral exige en effet de l’État un fort interventionnisme, à coup d’aides publiques inconditionnelles, de crédits d’impôts et d’allègement de cotisations sociales conçus pour soutenir les profits et baisser le coût du travail. Ce type d’intervention n’a pas l’ambition d’un pilotage des entreprises, de leurs objectifs et de leur méthode par l’État et donc par la collectivité. Ils sont surtout très coûteux et sont invoqués afin de justifier les politiques austéritaires qui pèsent sur la population et sa consommation.
Les intervenant·es y explorent la façon dont l’État peut intervenir pour orienter autrement l’activité des entreprises : subventions, contreparties, mais aussi prise de participation, pilotage, voire nationalisations.
Ils discutent également les moyens à l’aide desquels l’État peut créer un environnement favorable pour les entreprises à travers l’édiction de normes, la formation professionnelle, le protectionnisme, le contrôle du crédit ou les lois anti-monopole.
Les intervenant·es :
• Sophie Cottet, chercheuse en économie, spécialiste des politiques fiscales
• Éric Berr, économiste, co-animateur du département d’économie de l’Institut La Boétie
• Éric Monnet, économiste et historien, spécialiste des questions monétaires et de l’intervention de l’État dans l’économie
• Nilo Schwencke, membre fondateur de X-Alternative
Animation : Christian Chavagneux, Alternatives Économiques