La France au Sahel : Barkhane, et après ? Sortir du piège sécuritaire en Afrique

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Cette table ronde est le premier évènement organisé par le département de relations internationales.

De 2013 à 2022, la France a été engagée au Sahel dans les « opérations extérieures » Serval, puis Barkhane. L’objectif principal était de lutter contre les groupes armés identifiés par l’État français dans leur globalité comme « islamistes » ou « jihadistes ». 

L’échec de cette stratégie était annoncé dès le départ par de nombreux observateurs ou acteurs politiques, académiques, membres d’ONG…, qui s’appuyaient sur la connaissance précise des ressorts des violences armées qui s’étendent sur une large partie de la zone sahélo-saharienne. 

Pourtant, c’est dans une absence de débat politique de fond que les gouvernements français successifs ont persisté dans une stratégie dont force est de constater qu’elle a été un échec.

Il s’agit de comprendre d’abord comment la situation sécuritaire dans la zone s’est finalement empirée entre 2013 et 2023. Comment comprendre l’émergence, puis la multiplication, des groupes armés dans les zones couvertes par l’opération Barkhane ? Quels objectifs, tactiques et mode de recrutement ont ces groupes, et sont-ils homogènes ? L’émergence de ces groupes est-elle avant tout due à des facteurs religieux, ou y a-t-il d’autres dimensions déterminantes notamment politiques, économiques, sociales ou écologiques ?  

Il s’agit aussi d’identifier les leçons qui doivent être tirées, notamment par le gouvernement français, de la séquence. 

En 2021, peu après l’annonce de la fin à venir de l’opération Barkhane, une cinquantaine de chercheurs, de représentants d’ONG, de syndicats et d’acteurs des sociétés civiles françaises et sahéliennes pointaient dans une tribune l’échec de la doctrine française, marquée par l’absence d’une sortie de crise concertée. 

Ils et elles déclaraient : « Nous n’attendons pas de la France qu’elle trouve seule des solutions aux défis du Sahel, mais elle peut, elle doit soutenir un autre processus de reconstruction qui prenne en compte les aspirations des Sahéliens et des Sahéliennes, pas seulement celles de ceux qui les dirigent. La fin programmée de « Barkhane » doit être l’occasion de faire émerger un débat sur l’avenir du rôle de la France dans la région et de demander des comptes sur les choix politiques pris ces dernières années ». 

Leur appel a-t-il été entendu ?

Le département de relations internationales accueille pour en parler :

  • Marc-Antoine Pérouse de Montclos, politiste, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD),
  • Isaline Bergamaschi, politiste, chargée de recherche à l’Université libre de Bruxelles,
  • Laurent Bigot, ancien sous-directeur du département Afrique de l’Ouest au ministère des Affaires étrangères.
  • Arnaud Le Gall, député LFI-NUPES et co-animateur du département de relations internationales 
date
7 juin 2023
heure
18h30
lieu

Nombre de places limité. Inscription nécessaire pour avoir la garantie de pouvoir y assister.

Événement retransmis en direct sur YouTube.

intervenants
  • Marc-Antoine Pérouse de Montclos, politiste, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
  • Isaline Bergamaschi, politiste, chargée de recherche à l’Université libre de Bruxelles
  • Laurent Bigot, ancien sous-directeur du département Afrique de l’Ouest au ministère des Affaires étrangères
  • Arnaud Le Gall, député LFI-NUPES et co-animateur du département de relations internationales

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