Abstentionniste forcenée, dépolitisée, ou tout au contraire radicale, voire révolutionnaire : « la jeunesse » est, pour le champ politique, source d’espoirs, de craintes et de fantasmes.
Largement opposés à la réforme des retraites, on a d’abord dit la jeunesse peu mobilisée : jusqu’à ce que le recours au 49.3 par le gouvernement agisse comme un détonateur. L’engagement des jeunes dans la bataille a amené des formes de mobilisations nouvelles et un élargissement des revendications.
Qui sont donc ces citoyennes et ces citoyens qui viennent, et comment changent-ils « la politique » ? Quelles sont leurs préoccupations, leurs aspirations, leurs différences ? Y a-t-il une « génération 49.3 » ? Deviendra-t-elle la « génération révolution » ?
Le laboratoire jeunesse de l’Institut La Boétie reçoit Vincent Tiberj, sociologue, professeur à l’Université de Bordeaux, spécialisé dans l’analyse des comportements électoraux et politiques. Il a notamment co-dirigé les ouvrages Générations désenchantées ? Jeunesses et politique en 2021 et écrit Les citoyens qui viennent en 2017.
Il dialoguera avec Louis Boyard, député LFI-NUPES et ancien responsable national d’une organisation lycéenne, ainsi que Marie Mesmeur, doctorante en sociologie, ancienne dirigeante nationale d’une organisation étudiante.
Le dialogue abordera notamment le rapport des jeunesses aux institutions, au vote, aux valeurs d’égalité et de justice, entre désenchantement politique et rééchantement démocratique.